Depuis des années, tous les linguistes de notre entourage nous le répètent : « Il est incorrect d'utiliser par le biais de dans le sens de au moyen de. »
Prenons la plus récente édition (2015) du Multidictionnaire de la langue française : « La locution par le biais de ne devrait pas s'employer au sens neutre de à l'aide de, au moyen de ».
Même discours dans Antidote 9 : « La locution prépositionnelle par le biais de constitue une impropriété sémantique si le moyen utilisé n’est pas ingénieux, rusé, hypocrite ou habile. Elle doit alors être remplacée par les expressions à l’aide de, grâce à, au moyen de, par l’intermédiaire de, par l’entremise de ou par le truchement de. »
Voilà que les linguistes de l'OQLF, par le biais de (hum) la Banque de dépannage linguistique, viennent tout juste - en ce début de 2016 - de changer leur fusil d'épaule : « On ne sait trop pourquoi par le biais de en est venu à être critiqué au Québec. Un réexamen de cette locution nous permet aujourd’hui de lever cette restriction. » L'utilisation de par le biais de dans le sens de au moyen de, « sans sous-entendre qu’il s’agit d’un moyen détourné, est tout à fait correct et généralisé dans l’usage, tant au Québec qu’ailleurs dans la francophonie, et est même attesté dans le discours de spécialistes de la langue. [...] ».
Vous trouverez la suite de l'explication dans cette nouvelle fiche : http://bit.ly/1ooM8Aa.