On lit souvent l'expression « Deuxième meilleur... » dans les médias (voir notre exemple), particulièrement dans le vocabulaire du sport. Or, nous dit, l'OQLF dans sa Vitrine linguistique, l'expression est à déconseiller.
« En français, l’emploi du superlatif implique que seul le premier d’un ensemble d’objets ou de personnes peut être le meilleur ou le plus (important, fort, etc.). [...] On comprend dès lors qu’il n’est pas logique de faire précéder le superlatif d’un ordinal (la deuxième, troisième meilleure). »
C'est sous l'influence de l'anglais que l'on rencontre souvent les expressions deuxième meilleur, troisième meilleur, etc.
La Vitrine linguistique suggère d'écrire plutôt :
- Ce joueur est au second rang des marqueurs de la saison. (et non : le deuxième meilleur marqueur)
- Il a été classé troisième joueur de sa catégorie. (et non : troisième meilleur joueur)
- L’athlète a réalisé le deuxième temps de la compétition. (et non : le deuxième meilleur temps)
Il aurait donc été préférable que Le Soleil titre : « Denis Villeneuve classé au deuxième rang des meilleurs réalisateurs des 25 dernières années. »