Les sept clés d'une rédaction inclusive efficace

L'écriture inclusive est bien plus qu'une tendance : c'est un outil puissant pour favoriser l'égalité et la représentation de toutes et tous. Elle vise à rendre les textes accessibles à tous les genres sans discrimination, en évitant le masculin générique et en adoptant des formulations qui reflètent la diversité.

Selon l'Office québécois de la langue française (OQLF), la rédaction inclusive repose sur plusieurs stratégies, dont l'utilisation de mots épicènes. Un terme épicène désigne un mot qui reste identique au masculin et au féminin, permettant ainsi d'inclure tout le monde, par exemple « le corps professoral » ou « la communauté étudiante », sans avoir recours à des formes complexes ou trop répétitives. 

Voici quelques techniques simples pour une intégration efficace de l'inclusivité dans vos écrits.

 

Les mots épicènes, qui ont la même forme au masculin et au féminin, permettent une rédaction inclusive sans complexité inutile.

Exemples : 

- Préférez « l'équipe » au lieu de « les employés ».

- Optez pour « le personnel enseignant » plutôt que « les professeurs ».

 

Le doublet (ex. : « les salariés et salariées ») est efficace, mais peut alourdir le texte s'il est trop répété. Allez-y à petite dose, notamment dans les titres ou les messages formels. Lorsqu’il y a trop de répétitions de doublet, il est alors préférable d’opter pour un vocabulaire épicène.

 

Parfois, une simple reformulation permet d'éviter un langage genré.
Exemple :

- « Chaque participant doit remettre son formulaire. » ➔ « Chaque personne participante doit remettre son formulaire. »

- « Les employés sont invités à la réunion. » ➔ « L'ensemble du personnel est invité à la réunion. »

 

Selon l’OFLQ, dans certaines phrases, il faut placer le nom masculin le plus près possible de l’adjectif pour éviter la discordance de genre entre un nom féminin et un adjectif masculin contigus dont l’accord se fera au masculin. C’est ce qu’on appelle la règle de proximité.

Exemple :

- « L’étudiante et l’étudiant inscrits à ces cours recevront leur horaire par la poste. »

5. Utiliser les formes abrégées avec modération

Le guide de rédaction inclusive de l’Université Laval explique que cette forme, aussi appelée « doublet abrégé », consiste à regrouper une version masculine et une version féminine d’un mot en insérant un signe typographique (point médian, tiret, majuscule ou parenthèse). Selon les recommandations de l’OQLF, il est préférable d’opter pour la parenthèse.

Exemples :
- Nos meilleur·e·s ami·e·s
- L’administrateur-trice
- Les écrivainEs
- Les employé(e)s

Toutefois, elle peut nuire à la lisibilité et à la fluidité du texte, en particulier pour les logiciels de lecture vocale utilisés par les personnes malvoyantes, aveugles ou dyslexiques, qui ont du mal à interpréter ces formes. Il est donc important d’y aller avec modération. En fait, il est recommandé d’utiliser le doublet abrégé lorsque l’espace est restreint. Autrement, il est préférable de recourir à un vocabulaire épicène ou au doublet complet. 

 

Un texte inclusif doit rester fluide et accessible. Adaptez votre niveau d’inclusivité en fonction du support et du lectorat, en veillant à ce que le message principal ne soit pas altéré. L’inclusivité ne doit jamais être favorisée au détriment du message.

 

Enfin, avant de finaliser un texte, relisez-le à voix haute ou demandez un avis extérieur. Si la compréhension est difficile, une simplification peut s’avérer nécessaire.

 
Une rédaction inclusive efficace repose sur l'équilibre : intégrer l'inclusivité sans nuire à la lisibilité et à l'accessibilité du message.

Avec ces techniques, vos textes reflèteront des valeurs d'égalité et d'inclusion tout en restant fluides et percutants!